Séquelles d’amaigrissement

Après un régime important ou une chirurgie d’amaigrissement (anneau gastrique, sleeve ou bypass), la graisse disparaît mais la peau distendue reste. Elle devient gênante pour s’habiller, pour faire du sport, et rappelle un passé douloureux de surcharge pondérale. Il est possible de réhabiliter la silhouette abîmée. Plusieurs interventions sont parfois nécessaires, dont certaines sont prises en charge par l’assurance maladie.

• Lifting de bras 

Le lifting de bras ou brachioplastie permet de retendre la peau de la face interne des bras en enlevant de la peau abîmée. Cette chirurgie concerne généralement des patients ayant maigri. Lorsque l’amaigrissement est important, le lifting de bras peut être pris en charge par la sécurité sociale.

L’intervention dure environ 2 heures, sous anesthésie générale, et requiert généralement une nuit d’hospitalisation. Il n’y a généralement pas de drains. Les cicatrices siègent à la face interne des bras. Il faut porter un vêtement compressif pendant 2 mois après l’opération.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquelle d’amaigrissement : la patiente a retrouvé un poids normal. Le lifting de bras débarrasse la patiente des « ailes de chauve-souris ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même patiente : la cicatrice à la face interne des bras est peu visible de face, mais elle est fatalement visible de dos. Elle s’estompe après une année environ, sans jamais devenir invisible. Elle n’est jamais une préoccupation majeure, c’est le confort vestimentaire qui prime.

 

• Abdominoplastie   

L’abdominoplastie traite le relâchement du ventre en enlevant un fuseau de peau sous le nombril. Le nombril est conservé, et ressorti à travers la peau retendue. La conséquence de cette intervention est une cicatrice basse allant d’une hanche à l’autre, qu’il est possible de dissimuler dans les sous-vêtements et qui s’estompe après une année environ. L’intervention peut être prise en charge par la sécurité sociale, lorsque la peau qui pend recouvre au moins partiellement le pubis.

L’intervention dure environ 2 heures, sous anesthésie générale, et l’hospitalisation se prolonge en moyenne 2 nuits après l’intervention. Dès que le premier pansement post-opératoire aura été refait par l’équipe infirmière de la clinique, votre sortie sera possible avec les drains encore en place, qu’il faudra retirer quelques jours après, en consultation ou par votre infirmier à domicile, lorsqu’il se seront taris. Il faut porter une gaine pendant 2 mois après l’intervention.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Abdominosplastie chez une patiente ayant maigri. La cicatrice est en cours de maturation et s’estompera après une année environ, elle est dissimulée dans les sous-vêtements en attendant.

 

Parfois, une cicatrice complémentaire du sternum jusqu’au pubis est nécessaire. Elle permet d’enlever un excès cutanéo-graisseux supplémentaire verticalement, pour bien retendre la peau. C’est l’ « abdominoplastie en T » ou « abdominoplastie en fleur de lys ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Abdominoplastie à cicatrice en T chez une patiente ayant maigri. Lors d’une autre chirurgie, la patiente a bénéficié d’une mastopexie bilatérale. Les cicatrices, encore un peu rouges, sont en cours de maturation

 

• Lifting de cuisses

Le lifting de cuisses ou cruroplastie est une intervention qui permet de retendre la peau de la face interne des cuisses en enlevant de la peau abîmée. Cette chirurgie concerne généralement des patients ayant maigri. Lorsque l’amaigrissement est important, le lifting de cuisses peut être pris en charge par la sécurité sociale.

L’intervention dure 2 à 3 heures, sous anesthésie générale, et requiert une ou deux nuits d’hospitalisation. Il n’y a généralement pas de drains. Les cicatrices siègent à la face interne des cuisses, pour un maximum de discrétion. Un panty compressif est à porter pendant 2 mois après l’opération.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquelle d’amaigrissement chez une patiente ayant retrouvé un poids normal. Le lifting de cuisses retend la peau et fait disparaître les plis cutanés, au prix d’une cicatrice verticale interne tout le long de la cuisse. Le pubis est affaissé à cause de l’amaigrissement, il fera l’objet d’un traitement spécifique ultérieurement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquelle d’amaigrissement chez une patiente encore en léger surpoids mais qui n’arrive plus à maigrir. Le lifting de cuisses est quand même très efficace, il retend et lisse la peau, et traite en même temps le bourrelet de la cuisse droite. Là encore, une cicatrice verticale interne tout le long de la cuisse est nécessaire, elle peut même descendre à la face interne du genou pour une efficacité maximum.

 

• Adipomastie post amaigrissement (poitrine affaissée chez l’homme)

Après amaigrissement  chez l’homme, l’affaissement de la poitrine est fréquent. Un bilan complémentaire est systématiquement réalisé, afin de rechercher et de traiter un éventuel problème hormonal sous-jacent, mais généralement il n’y a pas de vraie glande mammaire, et ce sont majoritairement de la peau et de la graisse qui constitue le sein affaissé. C’est ce que l’on appelle  une adipomastie.

Selon l’importance de l’adipomastie, différents traitements peuvent être proposés. La liposuccion seule est parfois suffisante mais elle ne retend pas la peau. Lorsqu’il faut retendre la peau, on propose soit une cicatrice péri-aléatoire (permettant de retendre modérément la peau et de réduire la taille de l’aréole), ou pour plus d’efficacité une cicatrice en L suivant le bord inférieur du muscle pectoral, associée alors à une greffe de l’aréole (donc associée à une cicatrice péri-aléatoire).

Des drains sont systématiquement mis en place et sont rapidement retirés. La chirurgie se fait sous anesthésie générale et s’accompagne d’une nuit d’hospitalisation. Un vêtement compressif est à porter un mois.

Selon les cas, une prise en charge est parfois possible par la sécurité sociale, dans les cas où c’est la glande mammaire qui est responsable de la malformation. Lorsque la malformation est mineure, ou quand la forme du sein est liée à la présence de graisse (adipomastie isolée), il n’y a pas de prise en charge possible et c’est alors une chirurgie esthétique payante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mastectomie bilatérale à cicatrices en L et greffe des aréoles en position plus haute, chez un patient ayant fortement maigri et déjà opéré d’un bodylift.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mastectomie bilatérale à cicatrices en L, réduction des aréoles et greffe en position plus haute, chez un patient ayant maigri mais encore en surpoids, déjà opéré d’une abdominoplastie en T.

 

• Poitrine tombante 

Un fort amaigrissement fait généralement tomber la poitrine : c’est ce qu’on appelle la ptose mammaire. Il y a alors trop de peau par rapport au contenu du sein (la glande mammaire).

Soit le sein conserve un volume suffisant, il faudra alors retirer de la peau en surface du sein pour le « concentrer » et le remonter. Cette intervention est dénommée mastopexie, ou lifting mammaire, ou encore cure de ptose mammaire. Elle dure moins de 2 heures et peut se faire en ambulatoire. La cicatrice finale est en T inversé (péri-aréolaire, verticale sous l’aréole et dans le sillon sous-mammaire). La cicatrice reste rouge pendant un an environ, et s’estompera à maturité.

Parfois, la poitrine a totalement fondu et n’est plus qu’un sac de peau vide. Il faudra alors augmenter son volume en ajoutant des prothèses mammaires pendant la même intervention, ou pratiquer une injection de votre propre graisse prélevée par liposuccion. Cette intervention s’appelle une mastopexie d’augmentation, et dure environ 3 heures. Selon les cas, elle peut éventuellement se faire en ambulatoire. La cicatrice finale est « en T inversé », c’est-à-dire autour de l’aréole, verticale dans le segment inférieur du sein et dans le sillon sous-mammaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mastopexie bilatérale d’augmentation par prothèses chez une patiente ayant beaucoup maigri. Les cicatrices sont en T inversé.

 

• Bodylift 

Un bodylift est parfois nécessaire après les grands amaigrissements, quand non seulement la peau du ventre est relâchée mais que les fesses aussi tombent. Il faut retirer de la peau sous le nombril et pour retendre la peau du ventre, et retirer de la peau au-dessus des fesses pour les remonter. La cicatrice fait tout le tour du corps, mais peut se cacher dans les sous-vêtements.

L’opération dure plus ou moins 4 heures selon l’ampleur du travail à réaliser, sous anesthésie générale, avec un premier temps où vous êtes sur le ventre pour s’occuper des fesses, et un second temps où vous êtes sur le dos pour s’occuper du ventre. Des drains permettent d’évacuer les saignements et sécrétions lymphatiques, et seront retirés au fur et à mesure, en consultation ou par votre infirmier, mais attendez-vous à plusieurs semaines avant d’être libre sans aucun drain. Votre patience sera récompensée par des résultats souvent spectaculaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bodylift chez une patiente ayant maigri. La cicatrice antérieure est arrivée à maturité au bout d’un an à peu près.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même patiente, photographies prises le même jour. La cicatrice postérieure est encore rouge donc immature, alors que la cicatrice antérieure a fini d’évoluer. Rien ne peut prédire à quelle vitesse vos cicatrices vont arriver à maturité, et chez une même personne les différentes régions du corps se comportent différemment. La patience est indispensable, mais elle est finalement récompensée par l’éclaircissement des cicatrices qui deviennent discrètes.

 

Parfois, une cicatrice complémentaire du sternum jusqu’au pubis est nécessaire. Elle permet d’enlever un excès cutanéo-graisseux supplémentaire verticalement, pour bien retendre la peau. C’est le « bodylift en T » ou « bodylift en fleur de lys ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bodylift en T chez une patiente ayant maigri.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bodylift chez une patiente ayant maigri. La culotte de cheval doit cette amélioration spectaculaire à l’exérèse cutanée sur les côtés des cuisses après une forte liposuccion. La cicatrice latérale est obligatoire pour obtenir cette nouvelle silhouette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bodylift chez un patient ayant maigri, puis traitement d’adipomastie lors d’une seconde opération. Les cicatrices sont encore immatures mais s’estomperont après 12 à 18 mois.

 

• Lifting du visage

Après un fort amaigrissement, le visage ne fait pas exception et s’affaisse aussi. Le lifting cervico-facial permet de traiter le relâchement cutané du bas du visage et du cou (rides, bajoues, et jabot). Les cicatrices sont discrètes, autour de l’oreille. C’est généralement la dernière étape d’une réhabilitation corporelle post-amaigrissement.

Un lifting bien mené corrige le relâchement du visage et du cou et atténue les rides, sans modifier la morphologie globale du visage ou ses expressions. Il n’est pas question de proposer ici ces grands liftings qui transfiguraient certaines stars, les rendant méconnaissables. L’ère actuelle est plus au mini-lifting, dont le résultat reste naturel, l’objectif étant de récupérer une vie sociale le plus rapidement possible. Un lifting peut être réalisé, selon l’ampleur du geste chirurgical à prévoir, sous anesthésie générale, ou sous anesthésie locale avec sédation. Il est parfois réalisé en ambulatoire.

Le lifting cervico-facial traite le bas du visage (ovale, bajoues et rides) et le cou (jabot, cordes platysmales) ; le lifting temporal et le lifting frontal sont devenus plus rares depuis l’utilisation de la toxine botulique, qui les remplace avantageusement.

 

Lifting cervico-facial : diminution des rides, amélioration de l’ovale du visage et disparition du début de bajoue. La cicatrice est devant l’oreille, mais très discrète.